Les ascendants ordinaires héritent à défaut de descendants ou de collatéraux privilégiés. Le principe de dévolution repose ici sur la fente. La succession va pour moitié aux ascendants du côté paternel et pour moitié à ceux de la ligne maternelle. Dans chaque ligne, le plus proche reçoit tout, éliminant le plus éloigné : le père, en présence des deux grands-parents maternels n'aura qu'une moitié, le grand-père et la grand-mère, un quart chacun ; en revanche, la fente ne fait pas échec au principe du classement par ordre : le grand-père paternel en présence d'un oncle maternel aura tout et l'autre rien : ce qu'on appelle faire réversion d'une ligne sur l'autre.
LES COLLATÉRAUX ORDINAIRES sont les collatéraux autres que les frères et sœurs (ou que leurs descendants, venant par représentation). A défaut de tout parent plus proche, ils succèdent jusqu'au sixième degré compris, ce qui est vraiment dans le monde actuel l'extrême limite de la famille qu'on se connaît. Là encore, on fait la fente, sans représentation, et, à défaut de tout parent au degré succes-sible dans une ligne, il y a réversion sur l'autre. Le droit fiscal corrige toutefois le droit civil ; les droits perçus sur les mutations au profit de collatéraux ordinaires sont très élevés (55 %) et passent à 60 %, tarif entre étrangers, au-delà du quatrième degré (une fois déduit un abattement de 1 564 €, tarif 2009 ).